Comprendre les différents handicaps : la déficience visuelle et trouver des réponses adaptées

La déficience visuelle

Un peu d’histoire : Jusqu’au XVIIIe siècle, l’histoire des aveugles se confond avec celle de tous les autres exclus. Les moins favorisés mendient ou vivent d’expédients. C’est la publication par Diderot, le 9 juin 1749, de sa Lettre sur les aveugles à l’usage de ceux qui voient, qui va changer l’image des aveugles dans la société. Et ce n’est que 36 ans plus tard, en 1785, que la première école pour aveugles est fondée par Valentin Haüy (1745-1822).

Définition de la déficience visuelle

Un déficient visuel est une personne dont l'acuité visuelle est faible voire inférieure à 1/20.

La déficience peut se manifester par  une vision floue, un champ rétréci ou entrecoupé, des difficultés de balayage du regard, une vision réduite en forte luminosité ou pénombre, une sensibilité aux variations brusques de lumière, une absence de relief, une absence de couleur… 

Quelques chiffres

En France, on compte environ 70.000 personnes aveugles et 1.500.000 personnes malvoyantes. Savez-vous qu’environ 90 % d’entre elles ont des « restes visuels » (lumières, ombres, formes…)

Seulement 14 % des personnes déficientes visuelles sont aveugles, les autres sont malvoyantes.

Différentes formes la caractérisent

La déficience visuelle est définie par 2 critères  : la mesure de l'acuité visuelle (aptitude que possède un œil pour apprécier les détails) ; et l'état du champ visuel (espace qu'un œil immobile peut saisir).

On distingue les personnes : aveugles ou non voyantes (acuité visuelle inférieure à 1/20) et malvoyantes (atteintes d'amblyopie), dont l'acuité visuelle du meilleur œil après correction est comprise entre 4/10 et 1/10.

Elle est souvent handicapante car invisible.

Les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne et les solutions :

• L’accès à l’information et à la documentation :

Le braille est une solution souvent acquise uniquement par les non voyants de naissance. On trouve des aides techniques très performantes permettant de grossir et/ou lire les documentations. Leur prix reste un frein majeur à leur acquisition malgré les aides allouées.

L’accès aux aides techniques et aux nouvelles technologies, des logiciels existent pour rendre accessibles les ordinateurs, téléphones portables, sites web… De plus en plus les outils informatiques sont accessibles « nativement » pour les déficients visuels.

• L’autonomie dans le déplacement :

la canne, le chien guide, l’aide humaine, autant d’aides nécessaires aux déplacements en extérieur. Le besoin d’utilisation d’une canne blanche varie d’une personne à l’autre. Pour certains, il peut s’agir d’une façon toute simple d’être identifiés (Vous connaissez tous la canne blanche : mais connaissez-vous la canne jaune pour les malvoyants ?) pour d’autres, la canne blanche sert lors de tous leurs déplacements. On dira de cette canne qu’il s’agit d’une « canne de locomotion ».

Panneau signalétique pour ERP

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1- la balise sonore

Une balise sonore est programmée en amont par le gérant de l’établissement avec des messages sonores prédéfinis tels que le nom de l’établissement, les horaires, et des informations nécessaires à son orientation…La balise reçoit le signal via la télécommande universelle d’une personne malvoyante et diffuse via son haut-parleur le ou les messages sonores. Les télécommandes sont normées NF S 32-002 ce qui permet de les rendre universelles pour tous types de balise.

Le fonctionnement pour l’usager :

1. Déclenchement grâce à une télécommande normalisée ou une application smartphone dédiée
2. Diffusion d’un message sonore
3. Réception des informations par l’usager

2- Le guidage podotactile ou bandes d'aide à l'orientation (BAO)

Le guidage podotactile est un système d’aide à l’orientation placé au sol. 1 bande avec 4 nervures ou 2 bandes de guidage avec 3 nervures selon les types d'ERP, ce système permet aux déficients visuels de suivre un itinéraire clair entre le parking et l'entrée de l'établissement, de l'entrée de l'établissement au point souhaité dans l'établissement. En suivant les couloirs tactiles et visuels, l’usager emprunte une trajectoire logique qui l’oriente vers les services principaux, dans un fonctionnement aller-retour. 

Pour voir comment mettre en place ses bandes d'aide à l'orientation, lisez cet article

3- La bande d'éveil à la vigilance (BEV)

Au niveau des escaliers , Selon l'arrêté du 20 avril 2017, "En haut de l’escalier, un revêtement de sol doit permettre l'éveil de la vigilance à une distance de 0,50 m de la première marche grâce à un contraste visuel et tactile". Ce revêtement spécifique est appelé bande d'éveil à la vigilance, et est également une bande podotactile, détectable au pied.

En voirie, sur les quais de gare par exemple mais également au niveau des arrêts de bus, ce système podotactile permet de prévenir les déficients visuels, et tout le monde, de la proximité d'une situation dangereuse.

4- Une signalétique en relief et ou en braille

Avoir un plan en relief, un panneau en relief, mais aussi un manchon d'escalier en relief permet aux déficients visuels de pouvoir mieux "lire" une situation, ou mieux comprendre les lieux.

5- Des solutions autres que les équipements sont possibles

Le principe d'avoir des éléments de cheminement clairement contrasté visuellement permettra d'aider fortement les déficients visuels.