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Comment améliorer l’accessibilité des personnes en situation de handicap intellectuel ou cognitif ?

Date de mise en ligne : 11 mars 2021

Quand on parle d'accessibilité, on pense généralement au handicap moteur ou sensoriel. Mais les personnes en situation de handicap intellectuel cognitif ou psychique ont elles aussi besoin d'aménagements, souvent assez simples, pour leur permettre de bien comprendre les enjeux et profiter pleinement de la vie en société.

Quelles définitions des trois types de handicaps ?

Les définitions et les distinctions entre handicaps mental, cognitif et psychique ne sont pas évidentes, notamment pour des non-spécialistes. Le handicap peut être défini pour un individu comme la conséquence de déficiences ou de troubles sur la réalisation d’activités ou sur la participation à la vie en société, dans un environnement donné (cf. encadré sur la loi de 2005).

Ainsi, le handicap mental peut se définir comme la conséquence d’une déficience intellectuelle. Cette dernière peut être considérée comme une capacité plus limitée d’apprentissage et un développement intellectuel significativement inférieur à la moyenne. Il se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication, de décision, etc.

Le handicap cognitif est la conséquence de dysfonctionnements des fonctions cognitives : troubles de l’attention, de la mémoire, de l’adaptation au changement, du langage, des identifications perceptives (gnosies) et des gestes (praxies). Le handicap cognitif n’implique pas de déficience intellectuelle mais des difficultés à mobiliser ses capacités.

Le handicap psychique est la conséquence de troubles psychiques invalidants. Comme le handicap cognitif, le handicap psychique n’implique pas de déficience intellectuelle. Il est caractérisé par une alternance d’états psychiques calmes ou tendus et par des difficultés à acquérir ou à exprimer des habiletés psychosociales, avec des déficits d’attention et des difficultés à élaborer et suivre un plan d’action. Il peut donc notamment se traduire par des angoisses, des troubles cognitifs (mémorisation, attention, capacités d’organisation, d’anticipation, adaptation au contexte de la situation) et des difficultés dans la relation à autrui et la communication.

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Quelles sont les conséquences d’un handicap invisible ?

Les personnes vivant avec une déficience intellectuelle, un handicap cognitif ou psychique peuvent rencontrer des difficultés qui vont limiter leur capacité à évoluer dans le milieu ordinaire. 

Les obstacles peuvent être nombreux : 

  • se repérer dans le temps et dans l'espace ; 
  • comprendre les informations données ; 
  • communiquer ; 
  • maîtriser le calcul et le raisonnement logique ; 
  • apprécier la valeur de l'argent ; 
  • comprendre les modes d'utilisation des appareillages, automates, et autres dispositifs mis à disposition ; 
  • maîtriser la lecture et/ou l'écriture ; 
  • s'adapter aux changements imprévus...
Difficultés individuelles

Conséquences sur la vie en société

Une émotivité et une sensibilité au stress supérieures à la moyenne

• Manque de confiance en soi et lenteur supérieure à la normale dans la prise de décision générant par exemple des hésitations ou des difficultés pour s’insérer dans des flux rapides

• Impatience et stress

• Difficultés pour maîtriser ses émotions et son comportement

Des difficultés pour comprendre les codes sociaux et les émotions d’autrui

• Difficultés à interagir avec quelqu’un et notamment à demander de l’aide

• Difficultés de communication

Des capacités d’analyse des situations réduites ou difficiles à mobiliser

• Problèmes de mémoire, notamment de mémoire de travail (à court terme)

• Difficultés de concentration et d’attention

• Fatigabilité importante

Des difficultés de repérage spatio-temporel et de prise d’information

• Difficultés pour se repérer dans l’espace et le temps (repérage sur un plan, calcul d’un temps d’attente ou de trajet, …)

• Mauvaise stratégie de recherche de l’information

• Difficulté à faire le tri parmi des informations trop nombreuses (y compris auditives, comme dans un hall de gare par exemple)

• Difficultés pour percevoir, organiser et intégrer l’information

• Défaut de maîtrise de la compréhension des informations écrites, notamment longues ou abrégées, comportant des abstractions ou des acronymes, des métaphores ou nécessitant un savoir préalable implicite 

• Difficultés de compréhension de certains pictogrammes (trop abstraits, trop complexes, déconnectés de leur contexte, …)

• Défaut de maîtrise de l’écriture

Des difficultés face à l’inconnu ou à l’imprévu

• Difficultés à se retrouver seules dans un lieu inconnu ou dans un lieu très fréquenté, aggravées par des difficultés à entrer en contact avec quelqu’un d’inconnu

• Difficultés à gérer les événements imprévus et à adapter son comportement (ex : travaux nécessitant de modifier un itinéraire connu et maîtrisé, forte affluence empêchant de s’asseoir à la même place que d’habitude)

Qu’est ce que le S3A, le symbole d’accueil, d’accompagnement et d’accessibilité ?

Le S3A a été normalisé par l'Afnor en 2000. L'Unapei a développé une méthodologie pour améliorer l'accessibilité en faveur des personnes en situation de handicap mental, identifiée par un pictogramme représentant deux masques. 

C'est le S3A comme symbole d'accueil, d'accompagnement et d'accessibilité. Il concerne les personnes handicapées mentales et, par extension, toute personne ayant des difficultés de compréhension ou d'orientation. Le S3A a pour vocation d'être apposé sur des guichets, des lieux de passage, produits ou documents. 

panneau s3a

Administrations, sociétés de transports, centres commerciaux, lieux culturels, centres sportifs, musées, sites Internet, hôpitaux... tous les acteurs de l'environnement quotidien peuvent s'emparer de ce symbole à condition d'en faire la demande à l'Unapei ou à ses associations qui vérifieront l'engagement de l'acteur et notamment : un personnel d'accueil sensibilisé et facilement repérable ; des plans simples d'utilisation et illustrés ; une signalétique et un fléchage clair tout au long du parcours ; une information écrite simple, courte et imagée. 

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Qu’est ce que le principe d’accessibilité généralisée ?

Le principe d'une accessibilité généralisée, quel que soit le type de handicap, est inscrit dans la loi du 11 février 2005. La directive d'avril 2006, précise que "l'accessibilité requiert la mise en œuvre des éléments complémentaires, nécessaires à toute personne en incapacité permanente ou temporaire pour se déplacer et accéder librement et en sécurité au cadre de vie ainsi qu'à tous les lieux, services, produits et activités. La société, en s'inscrivant dans cette démarche d'accessibilité, fait progresser également la qualité de vie de tous ses membres."

L'article 9 de la convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées précise par ailleurs que "les États parties prennent des mesures appropriées pour leur assurer, sur la base de l'égalité avec les autres, l'accès à l'environnement physique, aux transports, à l'information et à la communication."

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